Face à la surproduction d’énergies renouvelables, en particulier solaire, et à la faiblesse de la consommation, le système électrique français peine à absorber l’abondance bas-carbone.
Électricité gaspillée : la France coupe sa production bas-carbone… pendant qu’on rase la garrigue pour des centrales solaires
Faits clés (1er semestre 2025)
• 2 TWh d’éolien/solaire écrêtés (production coupée faute de débouchés) — +80 % en un an.
• 363 heures de prix négatifs (≈ 8 % du temps) : on paie pour écouler le surplus à midi.
• La demande reste 6–7 % sous son niveau d’avant-Covid, et la France est massivement exportatrice (+37,6 TWh).
Autrement dit : on produit vert… et on jette.
Pourquoi ça coince ?
Le parc PV (≈ 26 GW) explose, pile quand la conso est la plus basse. Une partie des parcs injecte quoi qu’il arrive (anciens contrats d’« obligation d’achat »), saturant le réseau à midi. Résultat : écrêtements, prix négatifs, et même modulation du nucléaire et de l’hydraulique pour absorber les pics. Dès janvier 2026, les règles forceront davantage les ENR à participer au mécanisme d’ajustement — mais sans flexibilité et stockage, on continuera à perdre du kWh bas-carbone.
Et chez nous, dans la garrigue ?
Imposer des centrales au sol en zones naturelles sensibles (ZNIEFF, Natura 2000, réservoirs de biodiversité) alors qu’on jette déjà du solaire à midi est absurde et destructeur : on détruit des habitats pour produire… ce qu’on n’arrive pas à consommer au bon moment. Protégeons la garrigue, point. (Les données nationales confirment la surabondance de midi et les prix négatifs récurrents.)
Connaissance des Énergies
Notre ligne claire (utile, locale, efficace)
Priorité absolue : toitures, parkings ombriérés, friches et zones déjà artificialisées.
Autoconsommation et déplacement des usages à midi (ECS, froid, VE, pompes d’irrigation).
Stockage (stations de transfert, batteries collectives) et pilotage fin des parcs.
Zéro centrale au sol en garrigue et dans les zones de transition Natura 2000 : c’est notre patrimoine vivant.
Sobriété : produire moins là où l’on détruit, consommer mieux là où l’on vit.
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Sources : Techniques de l’Ingénieur (22/08/2025) et RTE – Bilan S1 2025 (23/07/2025). Les deux confirment l’explosion des écrêtements et des heures à prix négatif en France.
