📘 Photovoltaïque, sol et biodiversité – Enjeux et bonnes pratiques

📅 Date : janvier 2022 – ADEME & Office Français de la Biodiversité (OFB)
🔗 [Document original fourni par Denis : pv-sol-et-biodiversite-011867.pdf]


🎯 Objectif du guide

  • Apporter des repères pour conciler développement photovoltaïque (PV) et préservation de la biodiversité et des sols.

  • Fournir des bonnes pratiques aux collectivités, opérateurs et décideurs.

  • Aider à l’arbitrage de projets entre transition énergétique et respect des écosystèmes.


🧱 1. Contexte général

  • Le développement du solaire PV est essentiel à la transition énergétique, mais il doit éviter la destruction d’habitats naturels.

  • Certains projets au sol sont mal localisés, notamment dans des zones à forte valeur écologique (garrigues, prairies sèches, forêts claires, zones Natura 2000…).


🚫 2. Principes fondamentaux

« Le déploiement du photovoltaïque ne doit pas conduire à la dégradation de milieux naturels ou semi-naturels. »

La hiérarchie des choix de localisation doit être respectée :

  1. Toitures et ombrières (parking, bâtiments)

  2. Friches industrielles, sites pollués

  3. Terrains dégradés ou artificialisés

  4. En dernier recours seulement : milieux ouverts, agricoles ou forestiers
    (et sous conditions strictes)


🐞 3. Biodiversité en danger

  • Le développement du PV au sol entraîne :

    • Des pertes d’habitats pour la faune et la flore.

    • Des coupures d’habitats et d’écosystèmes (fragmentation).

    • Des risques liés à l’artificialisation et au compactage des sols.

  • Des espèces menacées comme les oedicnèmes, alouettes, reptiles méditerranéens, insectes pollinisateurs sont impactés.


📐 4. Bonnes pratiques recommandées

  • Éviter les zones sensibles : ZNIEFF, ZICO, Natura 2000, forêts méditerranéennes, zones humides…

  • Limiter l’emprise au sol, privilégier l’implantation sur surfaces déjà dégradées.

  • Maintenir ou restaurer des corridors écologiques (trames vertes et bleues).

  • Pas de terrassement excessif, ni de bétonisation.

  • Éviter les clôtures fermées (barrière à la faune).

  • Associer des experts naturalistes très en amont du projet.


🔍 5. Cadre réglementaire & outils

  • La séquence ERC (Éviter, Réduire, Compenser) est obligatoire pour les projets soumis à étude d’impact.

  • Intégrer les documents d’urbanisme (PLU, SCOT, PADD, SRADDET).

  • Prendre en compte les SDAGE et PPRI.

  • Les projets PV dans des zones sensibles doivent être motivement justifiés et proportionnés.


✅ 6. Position de l’ADEME & de l’OFB

« Les projets photovoltaïques au sol ne doivent être envisagés que si aucune alternative en toiture ou friche n’est possible. »

Ils insistent sur le développement prioritaire du PV sur surfaces déjà artificialisées comme étant :

  • Suffisant pour atteindre les objectifs de production,

  • Plus rapide à mettre en œuvre,

  • Et sans conflit environnemental majeur.


📣 Conclusion du guide

  • Le solaire est nécessaire, mais doit être réfléchi et localisé avec discernement.

  • Il ne peut justifier la destruction de milieux naturels riches, notamment dans des zones méditerranéennes à forte biodiversité.

  • Une vigilance forte est demandée aux collectivités locales, préfets, aménageurs, bureaux d’étude et citoyens.

Selon l’ADEME (2025, guide “Photovoltaïque, sol et biodiversité”), les installations photovoltaïques peuvent et doivent être prioritairement développées sur des surfaces déjà artificialisées (toitures, parkings, friches, zones urbaines), afin d’éviter l’emprise sur les milieux naturels. De plus, les potentiels mobilisables en zones anthropisées sont largement suffisants, puisque l’occupation de 400 à 1 200 km² prévue en 2050 reste très inférieure aux ≈ 50 000 km² de surfaces déjà artificialisées en France. 

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