à la une du MIDI LIBRE CE MATIN du 14 décembre 2023
« MARGUERITTES : 8 HECTARES DE PANNEAUX SOLAIRE QUI FONT DÉBAT »
Un parc de panneaux solaires devrait voir le Jour dici 2027 sur une ancienne décharge.
Mais l’installation, qui implique la destruction de huit hectares de garrigue, suscite une vive opposition.
Sur les hauteurs de Margueritttes, la colline du Mont Rodier pourrait bientôt disparaître sous huit hectares de panneaux solaires.
Ce projet de ferme photovoltaïque, porté par la société nîmoise VSB énergies nouvelles, divise profondément cette petite commune du Gard, entre promesse d’un futur écologique et sacrifice d’un trésor naturel.
Denis Forzy, président du comité de quartier du Mas Praden ne décolère pas, lui qui défend bec et ongles la garrigue et s’oppose fermement à ce projet.
« La garrigue est un milieu unique, précieux, et intégré dans une zone Natura 2000 (classé par l’Unesco en 2015, NDLR), C’est un écosystème fragile qu’il est crucial de préserver, martèle-t-il.
Le risque c’est que si ce projet se concrétise, d’autres communes pourraient suivre, menaçant l’ensemble de la garrigue
qui est déjà rare à l’échelle nationale et mettre notre patrimoine en ballotage. »
Face à ce projet, la résistance s’organise. Une pétition en ligne, déjà forte de près de 1 000 signatures, circule activement depuis un mois. Mais le président du comité de quartier voit plus grand: Commission européenne et députés de la circonscription ont été saisis pour faire remonter le dossier et une marche suivie d’un pique nique sur le site avec des associations locales est prévue pour sensibiliser les habitants. « La date reste à définir, mais une chose est sûre, on ne peut pas rester là les bras croises ».
« Une chose est sûre, on ne peut pas rester à les bras croisés »
Denis Forzy, président de quartier du MAS PRADEN.
À Marguerittes, ce projet cristallise un débat bien plus large : comment concilier transition énergétique et préservation du patrimoine naturel ?
Le dossier passera bientôt par une enquête publique. D’ici là, la tension grimpe. Denis Forzy plaide pour des solutions alternatives,comme l’installation de panneaux sur les toits des parkings.
Et si la commune a déjà engagé des efforts en ce sens, notamment sur des équipements municipaux, cela ne calme pas les inquiétudes liées à la destruction d’un espace naturel.
Mais avant toute avancée, le projet devra encore surmonter plusieurs étapes, dont une modification du plan local d’urbanisme (PLU) et une enquêtes publique.
Et alors que le soleil se couche sur le Montrodier, le bras de fer continue.
Contactée, la ville de Marguerittes n’a pas souhaité s’exprimée.
